PORTRAIT – Fatou, 28 ans, le Déclic vers l’emploi

Une réussite qui inspire ! Nous partagerons avec vous le parcours de Fatou. Arrivée de Guinée à 26 ans, elle dépose sa demande d’asile, elle est accueillie dans un CADA (Centre d’accueil pour demandeur d’asile), Fatou est alors orientée vers le programme impulseR.

Elle débute en février 2022, son parcours Déclic avec les Compagnons Bâtisseurs Nouvelle Aquitaine (association membre du collectif impulseR).

Pendant le parcours, Fatou participe à des ateliers collectifs sur l’emploi, visites des entreprises, se forme à l’usage du numérique et suit des ateliers sur l’interculturalité. Elle a construit pendant 4 mois les prémices de son projet de vie en France.

A l’été 2022, elle obtient son statut de réfugiée, qui lui donne la possibilité de se projeter dans un avenir plus serein et de construire son projet professionnel.

Fatou poursuit son parcours, en signant un contrat de travail d’agent d’entretien des espaces verts à L’Atelier des Côteaux, SIAE membre du collectif, et rejoint le parcours Renforcé du programme impulseR.

Nous la rencontrons, sur son nouveau lieu de travail, sécateur et gants de protection à la main, avec Jeanne qui l’accompagne à l’Atelier des Coteaux.

Fatou, en parcours d’insertion dans le programme impulseR:

« Quand je suis arrivée à Bordeaux, j’ai déposé ma demande d’asile. J’ai donc rencontré une assistante sociale, qui m’a accompagnée, et expliquée chaque étape de la procédure.

Elle m’a orienté vers le parcours Déclic du programme impulseR. Avec Isabelle, accompagnatrice socio-professionnelle des Compagnons Bâtisseurs, nous avons fait beaucoup de choses. Pendant 4 mois j’ai découvert des métiers et des entreprises. J’ai décidé de m’orienter vers les espaces verts ou la restauration. J’ai aussi beaucoup aimé et appris de la vie de groupe.

Je n’avais jamais utilisé d’ordinateur ou de souris. C’était dur car je ne parlais pas français ! Mais Thomas (médiateur numérique à L’Atelier Remuménage) m’a aidé à utiliser l’ordinateur et à créer mon CV.

Quand j’ai obtenu mon statut, Isabelle a partagé ma candidature. J’avais visité l’Atelier des Coteaux, et j’ai tout de suite eu envie de travailler avec eux.

Aujourd’hui, mon travail à L’Atelier des Coteaux me plait beaucoup. On fait du désherbage, j’ai appris à utiliser le rotofile, les souffleurs.

Maintenant je suis bien, je me sens bien avec mes collègues, tout va bien pour l’instant. »

Jeanne, accompagnatrice socio professionnelle à L’Atelier des Coteaux:

« Ma mission est d’accompagner Fatou dans ses démarches sociales et professionnelles,  et définir son projet professionnel.

Pendant son mois de période d’essai, nous lui avons laissé le temps de prendre ses marques sur son poste de travail. Ainsi, elle a pu s’intégrer dans son équipe, acquérir des compétences et va continuer d’en développer au gré des chantiers sur lesquels elle sera positionnée. Maintenant, elle va pouvoir commencer les cours de FLE, et développer son réseau professionnel pour aller vers un emploi choisi.

L’avantage ? Fatou a suivi le parcours Déclic pendant sa demande d’asile. Elle a ainsi déjà amélioré nettement son niveau de français et travaillé son projet professionnel : elle a intégré l’atelier chantier d’insertion L’Atelier des Coteaux en sachant qu’elle voulait travailler dans les espaces verts, et cela se concrétise par une franche motivation, et une bonne implication.

Occuper ce poste d’ouvrière paysagiste va lui permettre de valider son projet professionnel. Nous pourrons imaginer une évolution  avec l’entreprise d’insertion Les Coteaux des Hauts de Garonne pour lui permettre de travailler à temps plein, et voir si le rythme de travail lui convient.

Nous sommes heureux d’accueillir Fatou dans notre structure, et l’aiderons à réussir au mieux ses différentes missions, que ce soit dans sa vie professionnelle ou personnelle, en travaillant en étroite collaboration avec les acteurs actuels de son parcours (assistante sociale, éducatrice du foyer, accompagnateurs et formateurs).»